Travaillant au cœur des politiques publiques, j’ai souvent ressenti à quel point la cohésion d’une équipe est le véritable moteur de toute initiative réussie.
Face aux enjeux actuels, qu’il s’agisse de l’adaptation aux nouvelles technologies ou de la gestion des crises sanitaires et climatiques, la capacité à transformer une collection d’experts en un groupe harmonieux est devenue plus qu’une compétence : c’est une nécessité vitale.
J’ai personnellement observé que les équipes les plus performantes sont celles qui, au-delà de l’expertise individuelle, cultivent une intelligence collective agile et résiliente.
L’avenir des politiques publiques dépendra de notre aptitude à bâtir ces synergies, surtout à l’heure où l’IA, les mégadonnées et la participation citoyenne redessinent nos méthodes de travail.
C’est un défi passionnant que j’aborde avec un intérêt constant et une conviction profonde. Approfondissons ensemble ce sujet crucial.
L’alchimie de l’intelligence collective : plus qu’une somme de talents
D’après mon expérience au sein de diverses administrations, j’ai souvent constaté que la simple addition d’experts brillants ne garantit pas une équipe performante. La véritable magie opère quand les compétences individuelles se fondent dans une intelligence collective, capable de transcender les savoirs cloisonnés. C’est un peu comme un orchestre : chaque musicien est un virtuose, mais c’est l’harmonie d’ensemble, la capacité à s’écouter et à respirer ensemble, qui crée une symphonie inoubliable. Dans le domaine des politiques publiques, où les enjeux sont complexes et multidimensionnels, cette synergie est absolument essentielle. J’ai vu des projets ambitieux échouer non pas par manque de compétence, mais par l’incapacité des membres à réellement collaborer, à partager leurs perspectives et à co-construire des solutions. C’est une danse délicate qui demande patience et un investissement humain constant.
1. Comprendre les fondements de la synergie d’équipe
Pour atteindre cette synergie, il faut d’abord comprendre qu’une équipe n’est pas qu’un ensemble de CV impressionnants. C’est un organisme vivant, doté de sa propre dynamique. Cela implique de prêter attention aux interactions informelles, aux non-dits, et aux valeurs partagées, ou non. J’ai un jour travaillé sur un dossier extrêmement sensible avec une équipe hétérogène. Au début, chacun campait sur ses positions, persuadé de détenir la seule vérité. Ce n’est qu’après avoir pris le temps de déconstruire nos préjugés, d’écouter activement les craintes et les espoirs de chacun, que nous avons commencé à trouver un terrain d’entente. Ce processus a été fastidieux, j’avoue, mais ô combien enrichissant. C’est là que j’ai compris que la base d’une équipe résiliente est une compréhension mutuelle profonde, presque intuitive. Sans cette étape, toute tentative de collaboration restera superficielle.
2. Cultiver l’échange et la complémentarité des perspectives
La force d’une équipe réside souvent dans sa diversité. En politiques publiques, nous avons besoin de juristes, d’économistes, de sociologues, de technologues… mais aussi de citoyens engagés. Le défi est de transformer cette diversité, qui peut parfois être source de frictions, en une véritable richesse. J’ai observé que les équipes qui réussissent le mieux sont celles où les membres sont encouragés à exprimer des points de vue divergents, à remettre en question les idées reçues, mais toujours dans un esprit constructif. C’est ce que j’appelle la “discorde créative”. Par exemple, lors de l’élaboration d’un plan de relance économique, avoir un économiste qui pointe les risques budgétaires et un sociologue qui met en lumière les impacts sociaux des mesures est non seulement utile, mais indispensable pour une approche holistique. Cela permet d’anticiper des problèmes et de concevoir des solutions plus robustes et plus justes.
Naviguer les tempêtes : la résilience d’équipe face à l’inattendu
Les politiques publiques sont un domaine imprévisible. Crises sanitaires, chocs économiques, défis climatiques… les tempêtes sont monnaie courante. La capacité d’une équipe à non seulement survivre, mais à prospérer face à ces défis est un indicateur clé de sa résilience. Il ne s’agit pas de résister passivement, mais de s’adapter, d’innover et de trouver de nouvelles voies. Je me souviens d’une période de crise aiguë où notre équipe a dû réagir en quelques heures à une situation sans précédent. Le stress était palpable, l’incertitude totale. Mais c’est précisément dans ces moments-là que la vraie nature d’une équipe se révèle. Ceux qui s’effondrent, ceux qui s’accrochent aux vieilles méthodes, et ceux, plus rares, qui parviennent à galvaniser les autres et à transformer l’adversité en une occasion d’apprentissage et de croissance collective. C’est une aptitude à pivoter, à repenser les processus, à oser l’expérimentation, même sous pression.
1. Le rôle du leadership dans la gestion de crise
Le leadership n’est pas seulement une affaire de direction, mais d’inspiration et de soutien, surtout en temps de crise. Un bon leader, dans ces moments, ne donne pas toutes les réponses ; il crée un cadre où l’équipe peut trouver les siennes. Je l’ai vécu personnellement : un leader qui nous a fait confiance pour trouver des solutions, même les plus audacieuses, qui nous a protégés des pressions externes pour que nous puissions nous concentrer, et qui a su maintenir le moral de l’équipe même quand tout semblait s’écrouler. C’est cette capacité à déléguer intelligemment, à faire confiance aux compétences de chacun et à maintenir une communication transparente, qui permet à l’équipe de rester solide et de naviguer les incertitudes avec plus d’assurance. Le courage du leader est contagieux, et il se traduit par une plus grande audace de l’équipe.
2. Transformer l’incertitude en opportunité d’apprentissage
Chaque défi, chaque revers, est une mine d’or pour l’apprentissage. Les équipes résilientes ne voient pas les échecs comme des fins en soi, mais comme des étapes nécessaires sur le chemin de la réussite. Après chaque crise, chaque projet difficile, nous prenons systématiquement le temps de faire un « post-mortem », non pas pour chercher des coupables, mais pour comprendre ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné, et pourquoi. C’est un exercice d’humilité collective, mais c’est aussi le fondement de l’amélioration continue. Cela nous a permis d’affiner nos protocoles, d’identifier les lacunes dans nos compétences et de renforcer nos liens. C’est ainsi qu’une équipe passe de la simple survie à une véritable maîtrise des situations complexes, en intégrant les leçons du passé pour mieux anticiper l’avenir.
Le levier de la confiance : bâtir des ponts solides entre les esprits
La confiance est le ciment invisible qui lie les membres d’une équipe. Sans elle, la collaboration reste superficielle, la communication hésitante, et l’innovation étouffée. J’ai observé que là où la confiance règne, les membres de l’équipe n’hésitent pas à prendre des risques, à demander de l’aide, à admettre leurs erreurs. C’est une atmosphère où l’on se sent en sécurité, même en étant vulnérable. Au contraire, dans un environnement où la méfiance est présente, chacun se protège, cache ses faiblesses, et l’énergie collective est gaspillée dans la politique interne plutôt que dans la résolution des problèmes. C’est une différence que j’ai ressentie très concrètement lors de mes expériences : une équipe où chacun se sent soutenu est une équipe qui peut déplacer des montagnes.
1. Les piliers d’une confiance durable
Bâtir la confiance ne se fait pas du jour au lendemain. C’est un processus long et délibéré, qui repose sur plusieurs piliers. Premièrement, la transparence : partager l’information, même quand elle est difficile, et être honnête sur les intentions. Deuxièmement, la cohérence : les paroles doivent être en accord avec les actes. Troisièmement, la compétence : savoir que l’on peut compter sur les autres pour faire leur part. Enfin, la bienveillance : se soucier du bien-être de ses collègues. J’ai vu des managers qui, par des gestes simples – un mot d’encouragement, une reconnaissance publique du travail accompli, une écoute attentive – ont su transformer une atmosphère tendue en un climat de confiance profonde. Ces petites attentions, accumulées, créent un réservoir de confiance qui devient inestimable lors des moments difficiles.
2. La confiance, catalyseur de l’innovation et de l’expérimentation
Quand la confiance est établie, elle devient un puissant catalyseur pour l’innovation. Les membres de l’équipe n’ont plus peur de proposer des idées audacieuses, même si elles semblent folles au premier abord. Ils savent qu’ils seront écoutés, que leurs contributions seront valorisées, et que les erreurs seront vues comme des opportunités d’apprendre, plutôt que comme des fautes impardonnables. J’ai eu la chance de participer à un projet pilote où l’équipe avait carte blanche pour expérimenter des approches novatrices en matière de participation citoyenne. Sans la confiance mutuelle qui régnait entre nous, jamais nous n’aurions osé les pistes que nous avons explorées, ni même surmonté les inévitables imprévus. C’est dans ce terreau fertile que les meilleures idées germent et se transforment en réalités concrètes et impactantes pour nos concitoyens.
Au-delà des organigrammes : la fluidité des rôles et des responsabilités
Dans le monde complexe des politiques publiques, les organigrammes rigides peuvent parfois entraver l’efficacité plutôt que de la favoriser. Une équipe vraiment performante est celle qui, tout en respectant une certaine structure, sait faire preuve de fluidité dans l’attribution des rôles et des responsabilités. Cela ne signifie pas l’anarchie, loin de là, mais une capacité à s’adapter, à faire circuler l’information et à redistribuer les tâches en fonction des besoins du moment et des compétences de chacun. J’ai personnellement expérimenté des situations où, face à une urgence, des collègues ont naturellement endossé des rôles qui n’étaient pas les leurs, simplement parce que c’était nécessaire pour l’équipe. C’est un signe de maturité collective, une preuve que l’objectif commun prime sur les définitions de poste individuelles.
1. L’agilité organisationnelle face aux défis contemporains
L’agilité n’est plus un simple mot à la mode, c’est une nécessité impérieuse. Que ce soit pour répondre à une cyberattaque inattendue, gérer une crise de santé publique ou déployer rapidement une nouvelle réglementation européenne, les équipes doivent pouvoir se réorganiser en un clin d’œil. Cela requiert des processus légers, une prise de décision décentralisée et une communication transversale irréprochable. Dans un des ministères où j’ai travaillé, nous avons mis en place des “squads” temporaires dédiées à des problèmes spécifiques, réunissant des compétences de différents services. Cette approche, inspirée des méthodes agiles du secteur privé, s’est révélée incroyablement efficace pour accélérer la résolution de problèmes complexes et a permis à chacun de développer de nouvelles compétences en dehors de son silo habituel.
2. Favoriser l’autonomie et la polyvalence pour une meilleure réactivité
Pour que cette fluidité soit possible, il est essentiel de cultiver l’autonomie de chaque membre de l’équipe et de les encourager à développer une certaine polyvalence. Une équipe où chacun est un expert dans un seul domaine, sans aucune connaissance des tâches de ses collègues, sera fragile. Au contraire, en encourageant le partage des connaissances, la formation croisée et la prise d’initiative, on construit une équipe robuste, capable de pallier une absence ou de réagir rapidement à un imprévu. Je me souviens d’une fois où un collègue clé a été subitement absent. Sans la polyvalence et l’entraide de l’équipe, le projet aurait été paralysé. Mais grâce à cette culture de l’autonomie et de l’échange, nous avons pu maintenir le cap sans encombre. C’est une valeur qui devrait être systématiquement encouragée dans nos administrations.
Mesurer l’invisible : l’impact tangible de la cohésion
On pourrait croire que la cohésion d’équipe est un concept abstrait, difficile à quantifier. Pourtant, j’ai vu à quel point son impact peut être mesurable et tangible, même dans un environnement aussi structuré que les politiques publiques. Une équipe cohésive est plus productive, commet moins d’erreurs, innove davantage, et affiche un meilleur moral. Cela se traduit concrètement par des projets menés à terme plus rapidement, des décisions plus éclairées et une meilleure qualité de service aux citoyens. En fin de compte, la cohésion n’est pas un luxe, c’est un investissement stratégique qui rapporte bien plus qu’il ne coûte. J’ai eu l’occasion de comparer les performances de plusieurs équipes sur des projets similaires, et la différence était frappante : celles où la cohésion était forte étaient systématiquement plus efficaces et moins sujettes aux conflits internes.
1. Les indicateurs clés d’une équipe performante et unie
Bien qu’il n’y ait pas de formule magique, certains indicateurs peuvent nous aider à évaluer la cohésion. On peut observer la qualité de la communication interne (fréquence, ouverture, écoute), le taux de rétention des talents, la satisfaction des membres de l’équipe, la capacité à résoudre les conflits de manière constructive, et bien sûr, les résultats concrets des projets. Pour ma part, j’ai toujours été attentive à ce qu’on appelle les “signaux faibles” : l’ambiance générale lors des réunions, la propension à l’entraide spontanée, le rire dans les couloirs. Ces éléments, aussi subtils soient-ils, sont de puissants révélateurs de l’état de santé d’une équipe. Un bon manager sait lire entre les lignes et agir en conséquence.
2. La cohésion comme moteur de la performance publique
En politiques publiques, la performance ne se mesure pas seulement en termes de budget ou de délais, mais surtout en termes d’impact sur la vie des citoyens. Une équipe cohésive est mieux armée pour comprendre les besoins du terrain, concevoir des solutions adaptées et les mettre en œuvre de manière efficace. J’ai vu des initiatives citoyennes prendre vie et prospérer grâce à des équipes gouvernementales unies et déterminées à faire avancer les choses, au-delà des considérations partisanes. C’est cette force collective qui permet de surmonter les inerties, de déjouer les complexités administratives et de réellement faire bouger les lignes. C’est ma conviction profonde que l’avenir de nos services publics dépendra de notre capacité à cultiver et à valoriser cette cohésion essentielle.
Facteurs de Cohésion | Impact Positif en Politiques Publiques |
---|---|
Confiance mutuelle et transparence | Décisions plus rapides et pertinentes, réduction des erreurs. |
Communication ouverte et constructive | Meilleure circulation de l’information, innovation facilitée. |
Polyvalence et autonomie des membres | Réactivité accrue face aux imprévus, adaptabilité des projets. |
Leadership inspirant et soutien | Augmentation du moral et de l’engagement, capacité à gérer les crises. |
Reconnaissance et valorisation des contributions | Fidélisation des talents, sentiment d’appartenance renforcé. |
L’avenir du travail collaboratif : entre défis numériques et éthiques
L’ère numérique redéfinit les contours du travail d’équipe. L’intelligence artificielle, les mégadonnées et la collaboration à distance ne sont plus des concepts futuristes, mais des réalités quotidiennes qui transforment profondément nos manières d’interagir. Si ces outils offrent des opportunités extraordinaires pour l’efficacité et la prise de décision éclairée, ils posent également des défis inédits en termes de cohésion et d’éthique. Comment maintenir un lien fort quand les équipes sont dispersées géographiquement ? Comment garantir l’équité et la transparence quand les algorithmes prennent une part croissante dans nos processus ? Ce sont des questions que nous devons aborder avec lucidité et courage, car l’avenir de nos organisations publiques en dépend. J’ai eu l’occasion de participer à des expérimentations de travail hybride, et j’ai personnellement ressenti l’importance d’adapter nos pratiques managériales pour éviter la fracture entre le présentiel et le distanciel.
1. Les outils numériques au service de la collaboration
Des plateformes de collaboration aux outils de visioconférence, la technologie nous offre des moyens sans précédent de travailler ensemble, même à distance. J’ai vu des équipes se former instantanément pour répondre à un besoin urgent, en connectant des experts de différentes villes, voire de différents pays. Ces outils permettent de partager des documents en temps réel, de co-éditer des textes, d’organiser des réunions efficaces sans contraintes géographiques. Cependant, il ne suffit pas de mettre ces outils à disposition. Il faut former les équipes à les utiliser de manière optimale, à instaurer de nouvelles règles de communication digitale et à ne jamais oublier que derrière chaque écran, il y a un être humain avec ses besoins de connexion et de reconnaissance. L’outil est un facilitateur, mais il ne remplace jamais le lien humain authentique.
2. Maintenir la cohésion à l’ère du travail hybride et de l’IA
Le travail hybride et l’intégration croissante de l’IA dans nos processus posent de nouvelles questions pour la cohésion d’équipe. Comment s’assurer que ceux qui travaillent à distance ne se sentent pas isolés ? Comment intégrer les analyses générées par l’IA sans déshumaniser la prise de décision ? J’ai observé que les équipes qui réussissent le mieux dans ce nouveau paradigme sont celles qui investissent consciemment dans des moments de cohésion réguliers, qu’ils soient physiques (retrouvailles d’équipe, ateliers créatifs) ou virtuels (cafés virtuels, jeux en ligne). Elles veillent également à ce que l’IA soit un assistant, un amplificateur des capacités humaines, et non un substitut. L’éthique de l’IA doit être au cœur de nos réflexions pour garantir que la technologie serve toujours l’humain et le bien commun, plutôt que l’inverse.
Transformer les obstacles en opportunités : l’agilité comme credo
Dans mon parcours, j’ai appris que chaque obstacle rencontré par une équipe peut, avec la bonne approche, être transformé en une formidable opportunité. Les contraintes budgétaires, les changements de législation, les imprévus techniques… toutes ces difficultés, loin d’être des impasses, sont des occasions de faire preuve de créativité, de renforcer les liens et d’innover. C’est une question de mentalité, de l’état d’esprit qui anime le collectif. Au lieu de se lamenter ou de chercher des coupables, les équipes agiles se demandent : “Comment pouvons-nous transformer cette difficulté en un avantage ?”. Cette approche proactive est le cœur même de l’agilité et j’ai vu des équipes publiques, qui par leur agilité, ont déjoué des pronostics pessimistes et ont livré des résultats inattendus et remarquables. C’est une vraie satisfaction de voir cette capacité à rebondir collectivement.
1. Le dépassement de soi collectif face à l’adversité
L’adversité, si elle est bien gérée, peut souder une équipe comme rien d’autre. Face à un défi majeur, les membres de l’équipe sont souvent poussés à se dépasser, à mobiliser des ressources insoupçonnées, et à faire preuve d’une solidarité accrue. J’ai eu la chance de faire partie d’une équipe confrontée à un délai irréaliste pour le lancement d’un nouveau service public. Plutôt que de baisser les bras, nous avons mis en place une organisation exceptionnelle, en nous entraidant constamment, en partageant les charges de travail et en nous soutenant mutuellement moralement. Ce fut une période intense, mais incroyablement gratifiante. La fierté d’avoir accompli l’impossible ensemble a créé des liens indéfectibles et a renforcé notre confiance en nos capacités collectives. C’est dans ces moments de dépassement que l’on comprend vraiment la force d’un collectif uni.
2. L’innovation comme réponse aux contraintes
Les contraintes, loin d’être des freins, sont souvent le moteur de l’innovation. Quand les ressources sont limitées, l’ingéniosité est décuplée. Quand les voies traditionnelles sont bloquées, on est obligé de chercher de nouvelles solutions, de penser “hors des sentiers battus”. J’ai vu des équipes développer des solutions numériques à bas coût pour améliorer l’accès aux services publics, simplement parce que les budgets ne permettaient pas d’investir dans des systèmes complexes. Ces innovations “frugales” sont souvent les plus pertinentes car elles sont ancrées dans la réalité des besoins et des moyens. C’est une leçon que je porte en moi : ne jamais sous-estimer la capacité d’une équipe contrainte à innover et à créer de la valeur là où personne ne s’y attendrait. Les plus belles réussites sont souvent nées de la nécessité, forcées par les obstacles qui se dressaient devant nous.
En guise de conclusion
Alors que nous traversons des époques de plus en plus complexes, tant pour nos administrations que pour la société, l’intelligence collective n’est plus un concept abstrait, mais une nécessité impérieuse.
Ce que j’ai voulu partager avec vous, c’est que cette magie opère grâce à des piliers simples mais puissants : la confiance, la fluidité des rôles, la résilience face aux tempêtes et, surtout, un engagement humain constant.
N’oublions jamais que derrière chaque politique publique, chaque service rendu, il y a des femmes et des hommes qui collaborent. Cultiver cette synergie, c’est investir dans un avenir plus efficace et plus juste pour tous.
C’est le vrai moteur de nos réussites collectives.
Informations utiles pour renforcer la cohésion d’équipe
1. Mettez en place des moments d’échange réguliers et informels, comme un “café virtuel” ou une pause conviviale au bureau, pour briser les silos et favoriser les liens personnels.
2. Encouragez la vulnérabilité constructive : créer un environnement où chacun se sent libre d’exprimer ses doutes et ses erreurs sans crainte de jugement est le fondement de la confiance mutuelle.
3. Organisez des ateliers de co-création inter-disciplinaires. Cela permet non seulement de résoudre des problèmes complexes, mais aussi d’apprécier la richesse des points de vue différents.
4. Après chaque projet ou crise, prenez systématiquement le temps d’une rétrospective d’équipe. Concentrez-vous sur l’apprentissage collectif et l’amélioration continue, et non sur la recherche de coupables.
5. Célébrez les petites victoires ! La reconnaissance des efforts et des succès, même modestes, renforce le moral de l’équipe et crée un sentiment d’appartenance et de fierté collective.
Points clés à retenir
L’intelligence collective transcende la simple addition des talents, s’appuyant sur la synergie et la complémentarité. La résilience d’équipe face à l’inattendu est cruciale, forgée par un leadership inspirant et l’apprentissage continu.
La confiance mutuelle est le pilier invisible qui catalyse l’innovation et l’expérimentation. L’agilité organisationnelle et la polyvalence des rôles sont essentielles pour naviguer les complexités contemporaines.
Enfin, la cohésion d’équipe, bien que parfois invisible, a un impact tangible et mesurable sur la performance et le service public, même à l’ère du numérique et de l’IA.
Questions Fréquemment Posées (FAQ) 📖
Q: Vous parlez de transformer des experts en un groupe harmonieux. Concrètement, comment s’y prend-on pour bâtir cette fameuse “intelligence collective agile et résiliente” sur le terrain, surtout avec la pression des enjeux actuels ?
R: Ah, c’est la question à un million de francs suisses (ou d’euros, si vous préférez !). Je l’ai souvent répété, ce n’est pas une formule magique, mais un travail de fond.
Pour moi, tout commence par la confiance et un objectif clair et partagé, un vrai Nord commun. J’ai vu des équipes échouer lamentablement non pas par manque de compétences, mais parce que chacun tirait dans son coin.
Ce qui a marché ? Des ateliers réguliers de co-construction, où chacun, du jeune diplômé au sénior expérimenté, sent sa voix écoutée, même quand ça gratte un peu.
Il faut créer ces moments où on peut “oser” penser différemment sans craindre le jugement. Par exemple, sur un dossier d’aménagement urbain complexe, au lieu de se jeter sur les solutions, on a pris le temps de “déconstruire” le problème ensemble, d’écouter les citoyens, de faire des balades exploratoires dans les quartiers.
On n’a pas seulement partagé des données, on a partagé des ressentis. C’est là que l’intelligence collective opère : quand la somme des individualités dépasse la simple addition, quand on arrive à une solution qu’aucun d’entre nous n’aurait trouvée seul.
C’est parfois chaotique, un peu comme une jam session, mais le résultat est tellement plus riche et résilient face aux imprévus !
Q: Avec l’IA et les mégadonnées qui redessinent nos méthodes, certains craignent que l’humain ne soit relégué au second plan. Selon vous, comment la cohésion d’équipe et l’intelligence collective restent-elles non seulement pertinentes, mais peut-être même plus cruciales que jamais dans ce nouveau paradigme ?
R: C’est une excellente question, et je la ressens au quotidien. L’IA, c’est un outil formidable, un accélérateur, une loupe géante. Elle peut analyser des millions de données en un clin d’œil, nous donner des tendances, des prédictions.
Mais ce qu’elle ne fait pas, c’est comprendre les nuances humaines, les contextes politiques ou sociaux complexes, les émotions sous-jacentes à une crise, ou encore, et c’est fondamental, faire preuve de jugement éthique.
J’ai récemment travaillé sur un projet où l’IA nous fournissait des scénarios économiques basés sur des données brutes. C’est l’équipe – nos économistes, nos sociologues, nos juristes – qui a dû débattre, confronter ces données à la réalité du terrain, aux valeurs de notre société, pour choisir le chemin le plus juste et le plus acceptable.
L’IA nous donne la “musique”, mais c’est l’équipe qui écrit les “paroles” et surtout, qui décide de la “partition” à jouer en public. Sans cette cohésion, ces débats constructifs, on risquerait de prendre des décisions froides, déconnectées de la vie réelle.
Pour moi, l’humain reste l’ultime filtre, le garant de la pertinence et de l’acceptabilité de ce que ces technologies nous proposent. La cohésion d’équipe, c’est notre bouclier contre la déshumanisation des politiques publiques.
C’est le cœur qui fait battre la machine, en quelque sorte.
Q: Dans votre parcours, quelle a été la plus grande embûche rencontrée pour favoriser cette cohésion d’équipe dans le secteur public, et comment avez-vous réussi à la surmonter ou du moins à la gérer ?
R: Oh là là, les embûches, j’en ai des tonnes à raconter ! Mais la plus tenace, celle qui revient souvent et que j’ai dû apprendre à apprivoiser, c’est la fameuse “guerre des silos”.
Vous savez, quand chaque service, chaque direction, chaque expert reste campé sur ses prérogatives, ses indicateurs, et voit le “grand tableau” comme une somme de ses propres intérêts plutôt qu’un tout cohérent.
J’ai vécu ça de plein fouet sur un dossier transversal touchant à la fois la santé publique, l’éducation et le social. Au début, c’était un vrai dialogue de sourds, chacun parlait son propre jargon, protégeait son pré carré.
Mon réflexe initial aurait été de taper du poing sur la table, d’imposer. Mais j’ai vite compris que ça ne marcherait pas. Ce que j’ai fait, et ce fut une révélation, c’est de les forcer (gentiment, bien sûr !) à passer du temps ensemble sur le terrain, à rencontrer les usagers ensemble, à écouter leurs histoires, leurs galères.
Pas une réunion en salle, non, de vraies immersions. Quand l’expert santé a vu l’impact des problèmes de logement sur la santé mentale des jeunes, et que l’expert logement a compris l’urgence éducative de certaines familles, les murs ont commencé à s’effriter.
On a arrêté de parler “budgets” ou “compétences” pour parler “citoyens” et “solutions concrètes”. Ce n’est pas un claquement de doigts, mais cette expérience partagée, vécue, a créé un lien, une empathie qui a transcendé les différences initiales.
C’était épuisant, mais la satisfaction de voir ces professionnels si différents se serrer les coudes pour un objectif commun, c’est le genre de chose qui vous donne la patate pour la semaine !
📚 Références
Wikipédia Encyclopédie
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